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LUCIE PAUL-MARGUERITTE


Mme Lucie Paul-Margueritte est née à Paris. Outre ses maximes et observations[1], elle a publié La déception amoureuse, recueil de nouvelles (Paris, Albin Michel, 1912), Le Singe et le violon, l’Amour et les Saisons, etc.

— La clairvoyance : impuissante avant, inutile après.

— Il est si naturel de se vanter qu’en étant modeste, 3n fait croire aux gens qu’on ne vaut pas grand’chose.

— Il la prit pauvre afin que, lui devant tout, elle l’adorât comme un Dieu. Et chacun pensa : « Combien ce jeune homme est désintéressé ! »

— Le désir : une désillusion future.

— Une femme aimera mieux être accusée d’une méchanceté que d’une faute de goût dans sa toilette.

— L’humeur d’une femme varie selon la robe qu’elle porte.

— On commence par se dire avec naïveté : « Aucune souffrance n’égale la mienne. Elle est unique. » Puis, on reconnaît qu’elle ne l’est pas et l’on se méprise profondément.

Ne pas même avoir l’orgueil de sa peine ! Quelle misère !

  1. Lucie Paul-Margueritte. Paillettes, 1 vol. in-12 couronne. Paris, Sansot, 1908.