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CARMEN SYLVA

(1843-1916)


On sait que le pseudonyme de Carmen Sylva masquait, à peine, la personnalité de la Reine Elisabeth de Roumanie. Fille du prince Guillaume Hermann Charles de Wied et de la princesse Marie de Nassau, elle naquit le 29 octobre 1843, au château de Monrepos, sur les bords du Rhin. Elle épousa en 1869 le prince Charles de Hohenzollern, qui venait d’être appelé au trône de Roumanie.

Les ouvrages de la Reine de Roumanie comprennent des poésies, des romans, des contes, des nouvelles et des pensées !

: Sapho et Hammerslein (Leipzig-, 1880) ; Tempêtes 

(Bonn, 1880) ; La Douleur dans le monde (Berlin, 1882) ; Jehoivah (Leipzig, 1882), traduit en français par M lle Hélène Vacaresco ; les Contes du Pelech (Leipzig, 1883), traduits en français par L. et F. Salles ; Croquis (Berlin, 1884) ; Mon Rhin, poésies (Leipzig, 1884) ; Mon Repos (1884) ; Le Pic aux regrets, contes roumains (1884), etc.. Félix Salies a composé un recueil de nouvelles de Carmen Sylva, qu’il a traduites de l’allemand (1886). Carmen Sylva est morte pendant la guerre le 2 mars 1916. Au cours de l’année 1915, elle s’était prononcée pour l’Allemagne, déclarant « qu’un pays qui avait produit Kant et Bach ne pouvait pas déchoir et que Dieu ne pouvait pas abandonner un peuple qui s’était fait dans le monde le rempart de la religion et de la vertu ». Il ne semble pas que cette déclaration ait eu une grande influence sur l’issue finale des hostilités. 1. Pensées d’une Reine, préface de Louis Ulbach. Paris, Ca’mann-Lévy, 1882, in-8.