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merce en lui-même et avec le monde extérieur, — la vitesse de circulation étant un caractère essentiel de la plus haute organisation. C’est de même pour une société : plus les différences y sont nombreuses » et plus augmente le pouvoir d’association, la subordination étant plus complète, et plus absolu ce respect dans le droit d’autrui, respect qui constitue la liberté la plus parfaite. À l’appui de ceci, nous reviendrons encore à notre diagramme accoutumé.

A gauche, les différences sont peu nombreuses. L’organisation sociétaire n’existant pas, c’est uniquement la force qui fait loi ; le travailleur est esclave, et la terre continue à rester sans valeur. Sur la droite, les différences sont nombreuses, la société s’est organisée, — coordination et subordination se développant de compagnie, et l’homme gagnant en liberté.

Considérons l’ancienne Attique, nous voyons dans les nombreuses petites communautés qui ont occupé le territoire petit et stérile, les premiers et grossiers essais d’organisation sociétaire. La demande des pouvoirs humains étant très-limitée, les différences étaient peu nombreuses ; — chaque homme réunissait en lui les différents caractères de marin, négociant, soldat, artisan. L’interdépendance parmi les hommes existait à peine, et par conséquent elle était faible au dernier degré parmi les communautés auxquelles ces hommes appartenaient. — Chacune était prête, à chaque instant, à envahir le territoire de quelque autre, à y anéantir les droits delà personne et de propriété. Suivons-les plus avant. Nous