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CHAPITRE LIV.

DE L’ORGANISATION SOCIÉTAIRE.

§ 1. — Dans la nature, la dissemblance des parties est une preuve de la perfection de l’ensemble, — le plus haut degré d’organisation étant celui qui présente les différences les plus nombreuses. Plus l’organisation est supérieure, plus est complète la subordination des parties. Plus la subordination est parfaite, et plus harmonique et belle est l’interdépendance des parties. Plus cette interdépendance est complète, plus est forte l’individualité du tout et plus il a pouvoir de self-direction, de direction spontanée.

Dans toute la nature, le rang et la perfection d’organismes sont en raison directe du nombre et de la dissemblance des parties, comme on peut le voir en parcourant les degrés de l’échelle depuis la composition la plus simple de matière organique jusqu’à la structure de l’homme, chez qui sont reproduites toutes les formes et facultés d’être, sur lesquelles, pour le service de ses besoins, il lui a donné de régner. Cette loi, non-seulement marque le rang relatif des classes de créatures, mais elle sert aussi à mesurer les positions respectives des individus dont les différentes classes sont composées. — Le degré le plus voisin de la perfection se trouve dans ces hommes chez qui les qualités distinctives de l’humanité se trouvent le plus actives et le plus développées. Partant de ce principe, ces communautés d’hommes chez lesquelles nous trouverons la variété la plus étendue de différences, et mis en action leur développement le plus efficace, nous présenteront le degré le plus voisin de la perfection d’organisation sociétaire. Ces communautés, nous les verrons dans celles où les demandes pour les facultés humaine sont le plus diversifiées, — celles où les hommes sont en mesure de combiner le plus pleinement leurs efforts, — la vitesse du mouvement sociétaire » alors stimulant à l’activité tout le pouvoir qui jusque-là était resté latent, et donnant aux membres de la communauté l’aptitude pour passer des abrutissants labeurs de