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blables, envers le dispensateur de tous biens dont il use en appliquant les pouvoirs qu’il a reçus. Cependant c’est là le côté moral de la question ; il nous suffit d’étudier le côté physique pour montrer combien ils sont en harmonie l’un avec l’autre.

Nous avons, dans ce but, suffisamment montré combien les éléments de l’homme pris individuellement, — disposé ainsi qu’il l’est pour devenir le maître de la nature, — sont propres à le mettre en mesure de faire face et de parer aux accidents auxquels il est nécessairement exposé ; nous allons considérer maintenant l’agencement et les lois qui se manifestent dans son organisme et répondent à l’objet d’ajuster la fonction reproductive à la condition toujours variable et aux exigences de la race, — parfois augmentant la fécondité pour réparer les déperditions de la guerre et des maladies, et d’autres fois la restreignant dans les limites qui conviennent aux jours plus heureux de la paix.

Comme la croyance à l’existence de telles lois prend sa noble source dans la philosophie de la prévoyance générale qui se manifeste si clairement partout ailleurs dans la nature, il n’est ni dangereux, ni illogique de baser sur ce terrain seulement notre foi dans l’existence d’une loi qui régit le mouvement de population en harmonie parfaite avec les conditions sociétaires auxquelles il se rapporte, — le système d’existence étant engagé à une tâche persistante et régulière pour l’accomplissement de tous les faits qui sont logiquement à attendre dans chaque département de l’univers.

Cependant, comme l’assurance de la foi — en ceci, aussi bien que dans toutes les autres branches des sciences naturelles, — trouve son meilleur appui dans la philosophie des faits, nous nous adressons à l’économie de la constitution humaine pour voir ce que la science a découvert dans le domaine de la physiologie qui tende à nous confirmer dans la croyance à laquelle nous inclinions si naturellement.

Le corps humain se compose d’une multitude de parties avec une belle variété de fonctions et de propriétés : — le cœur, les artères, les veines, qui sont les organes de circulation ; — les muscles, ceux de mouvement ; — les glandes, ceux de sécrétion ; — les viscères abdominaux sont chargés de la digestion ; — les thoraciques, de la respiration ; — les organes sexuels, de la reproduction. Au cerveau et aux nerfs sont confiés la sensation, la perception, le vou-