leman en Angleterre. Ce doit être de même hors de la paroisse. La classe qui vient après les simples laboureurs ou marchands du village sont sous la même contrainte économique, que, par un abus des mots et des principes, on a appelée contrainte morale. La manière de vivre est bonne, ce qui tient à ce qu’ils vivent et travaillent tout le long du jour avec une classe plus élevée, — ils s’habillent, hommes et femmes, comme le sont les paysans propriétaires. Tout le monde porte le costume du pays. Cette paroisse peut être citée comme un exemple de ce que peuvent l’esprit de possession, les habitudes, les goûts, le style de vie qui résultent d’une grande division de la propriété pour restreindre chez une population la multiplication excessive. C’est une preuve que la division de la propriété, par une loi de succession différente en principe de la féodale, est le véritable frein contre l’excès de population[1]. »
Ailleurs, il dit : « Que la France, en nourrissant un tiers de plus d’habitants qu’avant la révolution sans avoir presque rien ajouté à sa terre arable, fournit la preuve que cette population doit être beaucoup plus laborieuse et doit donner à son champ beaucoup plus de soin et de travail incessant. Inutile d’ajouter que l’oisiveté engendre beaucoup de population et est tout à fait prolifique. — Le travail rude ou incessant du corps et de l’esprit est le plus puissant frein au physique et est tout à fait anti-prolifique.
« La plus profonde observation qui ait jamais été faite sur la science économique est celle de Salomon : « La ruine du pauvre est sa pauvreté même. » C’est leur pauvreté qui cause leur multiplication excessive, et leur multiplication excessive cause leur pauvreté. Remédiez à leur pauvreté, faites qu’ils possèdent, inoculez dans la masse entière de la société les goûts, les habitudes, les sentiments de prévoyance qui accompagnent la possession, en abolissant les lois de succession qui concentrent toute la propriété dans une classe supérieure, et vous aurez remédié à l’excès de population. Il se guérit de lui-même en France sans la contrainte anti-naturelle et immorale que les économistes politiques voudraient voir prêchée par le clergé comme une injonction de la religion et de la morale, ou imposée comme loi par les autorités locales[2].