crime et de meurtre, on voit de ces choses là, jusqu’à un certain degré, même dans les rues neuves de nos cités lies plus nouvelles d’Amérique. »
C’est la somme, c’est la masse de tous ces maux qui frappe d’épouvante. Aller d’école en école, de refuge en refuge, et trouver partout, — non-seulement des enfants en haillons, sales et déjà vicieux, mais des enfants qui n’ont aucun domicile, des parias, qui, sur leur visage et sur tout leur corps, portent l’aspect de sauvages animaux de rues ; apprendre que ces établissements privés ne peuvent abriter qu’une petite partie de ce rebut de la population, et qu’il y a, en outre, la classe des enfants trouvés et des orphelins élevés aux frais du gouvernement ; se promener pendant le jour dans des rues encombrées d’une population sale, aux yeux chassieux, couverte de haillons ; lire l’agonie sur presque tous les visages et parfois rencontrer quelques pauvres diables qui s’ingénient à exercer mille singeries amusantes, pour attraper un morceau de pain ; marcher de jour en jour à travers des scènes de misère, d’ivrognerie, de dégradation dans des rues où les siècles ont entassé des nuisances et des sources d’infection ; savoir que telle est la misère amoncelée sur les deux millions et un quart d’habitants de Londres ; mais que c’est relativement pire encore dans d’autres grandes villes et que le fléau est répandu comme une malédiction sur la campagne,. — voilà tout ce qui donne à comprendre que l’Angleterre a attendu trop longtemps pour la cure. L’Anglais se met avec assurance à réagir contre la maladie sociale. Nous avons grande confiance en ses réformes ; mais il va bien lentement. La débâcle de maux sur Londres seule me semble dépasser toutes les proportions imaginables. Contre elle l’action des écoles à haillons, ragged schols, des asiles, des maisons de bain, et le reste me semble devoir produire aussi peu d’effet — que des digues de sable contre la marée.
« Il y a des milliers et des milliers d’enfants pauvres qui ne mettent pas le pied dans les écoles, et la plupart d’eux sont destinés à grandir et à vivre dans les vieux repaires du vice. Les lodging-houses, asiles, ne peuvent influer que sur un petit nombre des cent milliers de la population ouvrière. De nouveaux bills du Parlement pour améliorer les rues pestilentielles peuvent purifier certains quartiers ; mais la plus grande partie des vieux quartiers est mal bâtie, et les ouvriers doivent se loger près de leur travail, quand