rée au capital. Avec le nouvel outil on débite deux fois plus de besogne qu’avec celui d’airain ; et cependant le propriétaire est forcé de se contenter de la moitié du produit.
Voici les chiffres comparés des différents modes de distribution :
Total de production |
Travailleur | Capitaliste | |
1er | 4 | 1 | 3 |
2me | 8 | 2.66 | 5.33 |
3me | 16 | 8 | 8 |
Vient la hache de fer à tranchant d’acier ; le produit double de nouveau, avec diminution du coût de reproduction. Le capitaliste est forcé d’abaisser ses prétentions, — et la distribution s’établit ainsi :
Total de production |
Travailleur | Capitaliste | |
4me | 32 | 19.20 | 12.90 |
La part du travailleur s’est accrue, et le produit étant bien plus considérable, il lui revient beaucoup. La part du capitaliste a diminué en proportion ; — mais le produit étant bien plus considérable cette proportion, quoique réduite, donne une augmentation de quantité. Tous les deux ont tiré grand profit d’améliorations successives. Chaque pas de plus dans cette voie donne un résultat analogue : la part proportionnelle du travailleur croit à chaque fois que l’effort devient de plus en plus productif ; — la part proportionnelle du capitaliste décroit constamment en même temps que s’augmente la quantité de la production et que croit la tendance à l’égalité parmi les différentes parties dont la société est composée. Plus le progrès est rapide, plus s’accroît la tendance de l’intellect à acquérir pouvoir sur la matière ; — car la valeur de l’homme comparé au capital s’élève, et celle du capital comparé à l’homme va diminuant. Dans le cours naturel des choses, les travailleurs du présent tendent donc à acquérir du pouvoir aux dépens des accumulations du passé, — et cette tendance existe partout en raison directe de la rapidité de circulation et de l’accroissement qui en résulte dans le pouvoir d’accumulation.
Telle est la grande loi qui régit la distribution des produits du travail, la plus belle peut-être des lois inscrites dans le livre de la science — puisque c’est elle qui établit une harmonie parfaite des intérêts réels et vrais parmi les différentes classes de l’humanité. Bien plus, elle établit ce fait : quelque oppression qui ait pesé sur