prix du marché pendant de longues séries d’années, sous chaque règne, ainsi qu’il suit :
Prix moyen par hectolitre. | ||
Sous Louis XIV | Moyenne de 72 ans | 18 fr. 85 c. |
Sous Louis XV | Moyenne de 60 ans | 13 fr. 05 c. |
Sous Louis XVI | Moyenne de 16 ans | 16 fr. 00 c. |
Sous l’Empire | Moyenne de 10 ans | 21 fr. 60 c. |
sous la monarchie constitutionnelle |
Moyenne de 10 ans | 19 fr. 03 c. |
« Il donne, dans le tableau suivant, le résultat d’une comparaison, entre les gains annuels d’une famille de cultivateurs, et le coût de treize hectolitres 1/2 de blé, nécessaires à sa consommation annuelle.
Période | Salaires | Coüt de 13 hectolitres 1/2. |
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1 | 135 fr. | 254 fr. | Déficit | 119 |
2 | 126 | 176 | Déficit | 50 |
3 | 161 | 216 | Déficit | 55 |
4 | 400 | 283 | Excédant | 119 |
5 | 500 | 256 | Excédant | 244 |
« Pendant le règne du Grand Monarque, la population rurale de France manqua de pain la moitié du temps. Sous celui de Louis XV elle eut du pain, deux jours sur trois. On avait fait sous Louis XVI assez de progrès pour qu’elle en eût les trois quarts de l’année, tandis que sous l’Empire et sous le gouvernement du roi-citoyen (Louis-Philippe) le salaire fut assez élevé pour fournir au travailleur du pain, toute l’année, et lui laisser un surplus pour se procurer une autre nourriture et des vêtements. Sans doute, les classes laborieuses, se procuraient, dans la première période une quantité d’aliments quelconques, suffisante pour entretenir la vie animale, et trouvaient aussi moyen de se procurer des vêtements. Mais leur pain était fait avec des grains de qualité inférieure, des châtaignes et même des matières moins nutritives, M. Moreau de Jonnès cite le marquis d’Argenson, un des ministres de Louis XV qui disait, en 1739. « Au moment où j’écris, au mois de février, en pleine paix, avec les apparences d’une récolte, sinon abondante, au moins passable, les hommes meurent autour de nous comme des mouches et sont réduits par la pauvreté à brouter l’herbe. Il attribue leur condition aux taxes