dont il recouvre la surface du sol ; un autre jour il tire de la carrière, la pierre à chaux au moyen de laquelle il peut rendre plus légers ses terrains gras et diminuer les dangers qu’il redoute, en certains moments, de pluies excessives et d’autres fois de la sécheresse ; et dans toute circonstance, plus il enlève à la terre, plus est considérable la quantité d’engrais qu’il peut lui restituer, pourvu que le marché soit à sa portée.
À chaque phase du progrès accompli dans cette direction, les diverses utilités des matières premières existant dans le voisinage, se développent de plus en plus ; et à chaque phase, il trouve un accroissement de richesse. Il faut du granit pour construire la nouvelle usine, et des briques et des planches pour bâtir les maisons des ouvriers ; dès lors, les rochers du flanc de la montagne, l’argile des terrains d’alluvion, et le bois dont ils sont couverts depuis si longtemps, acquièrent de la valeur aux yeux de tous ceux qui les entourent. La poussière de granit s’utilise dans son jardin, et lui permet de fournir des choux, des fèves, des pois et des fruits pour l’approvisionnement des ouvriers du voisinage. Les verreries ont besoin de sable et les verriers ont besoin de pêches et de pommes ; et plus sont nombreux les individus qui fabriquent le verre, plus est grande la facilité de rendre de l’engrais à la terre et d’augmenter les récoltes de blé. D’un côté on lui demande de la potasse et de l’autre de la garance. Le fabricant d’étoffes de laine lui demande le chardon à foulon et le fabricant de balais le presse de développer la culture du genêt dont il fait ses balais. Les fabricants de paniers, et les fabricants de poudre à canon réclament le produit de ses saules ; et c’est ainsi qu’il se convainc que la diversité des travaux auxquels se livrent ceux qui l’entourent, produit la diversité des demandes adressées à ses facultés physiques et intellectuelles et à l’usage du sol dans les diverses saisons de l’année, en même temps qu’il y a constante augmentation dans la rémunération actuelle de son travail et constante augmentation dans les forces productrices et dans la valeur de sa terre[1]. Nous pouvons être assuré
- ↑ Nous donnons les extraits suivants comme exemples de l’accroissement de la puissance productive de l’agriculture résultant de la diversité dans la demande des produits de la terre.
« Un de mes amis, né dans le New-Hampshire, et qui habite maintenant Kentucky, dans le comté de Boone, possède plusieurs acres de terre consacrées à la