un tableau qui montre le rapide accroissement dans la consommation d’autres articles :
1844 à 1846 | 1851 à 1853 | ||
Café, importation totale. Livres | 20.000.000 | 29.000.000 | |
Sucre. | 56.000.000 | 75.000.000 | |
Tabac. | 10.000.000 | 13.000.000 |
Le commerce domestique prend un développement très rapide, en même temps que le commerce étranger progresse d’une marche soutenue et régulière, qui n’est égalée nulle part ailleurs, comme le montre le tableau suivant :
Importations. | Exportations. | ||
1831. Rixdales[1] | 12.303.000 | 13.565.000 | |
1836 | 15.562.000 | 18.585.000 | |
1840 | 18.308.000 | 20.434.000 | |
1844 | 18.480.000 | 21.680.000 | |
1853 | 34.470.000 | 34.387.000 |
Que le pouvoir d’acheter les produits du travail des autres dépende du pouvoir de vendre les nôtres, nous en avons ici largement la preuve. Tant que les Suédois ont eu à peine une industrie, ils ont été de pauvres clients pour les autres nations ; mais, avec l’accroissement rapide de circulation, ils ont acquis de la force, et aujourd’hui, nous le voyons, leur pouvoir de consommation va se développant à un degré presque égal à celui d’aucun autre pays du monde ; tandis que l’Irlande, l’Inde, la Turquie, le Portugal et les autres pays de libre échange déclinent aussi régulièrement. Tels sont les effets différents des politiques, dont l’une tend à la diminution de la taxe de transport et au développement de commerce, tandis que l’autre veut augmenter cette taxe et établir ainsi la domination du trafic.
Avec le développement du commerce la terre gagne en valeur et va se divisant ; à mesure que grandit le pouvoir du trafic, la terre perd en valeur et va se consolidant, comme nous voyons que c’est le cas en Irlande, Angleterre, Turquie et Inde. Le chiffre des paysans de Suède qui sont propriétaires de la terre qu’ils cultivent a été recensé à 147.974 âmes, et la tendance à une divi-
- ↑ Le rixdale-papier de Suède vaut environ 40 cents.