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fait, que le fermier était constamment occupé à fabriquer une machine dont la puissance augmentait d’année en année, tandis que le patron d’un navire et le conducteur de voiture employaient constamment des machines dont la puissance diminuait aussi régulièrement. Toute industrie du premier, ainsi qu’on le démontra, consistait à créer et à améliorer des terrains, sa puissance augmentant avec l’accroissement de la richesse et de la population. Toutefois il était réservé à un ami de l’auteur, M. E. Peshine Smith, de développer complètement la loi de perpétuité de la matière, relativement à l’influence qu’elle exerce sur la loi de population ; on trouvera dans le présent volume de nombreux extraits, emprunté à cet excellent petit manuel.

La grande loi, la loi véritablement fondamentale de la science, indispensable à la démonstration de l’identité des lois physiques et sociales, restait cependant encore à découvrir ; mais l’auteur pense aujourd’hui l’avoir présentée dans le second chapitre de ce volume. On trouvera, dans le troisième, la loi développée par M. Peshine Smith. Le quatrième offrira la loi d’occupation de la terre, telle qu’elle a été publiée, il y a dix ans ; on trouvera dans les chapitres suivants (V et VI), celles de la valeur et de la distribution des produits, publiées dix ans auparavant. L’ordre indispensable ici pour les mettre dans un jour convenable est, ainsi que le lecteur doit s’en apercevoir, précisément l’ordre inverse de leur découverte, ce qui prouve la vérité de cette idée que les premiers principes sont toujours les derniers découverts.

Il nous reste maintenant à dire quelques mots relativement à la marche suivie par l’auteur, dans les recherches auxquelles il s’est livré jusqu’à ce jour, et qu’il continue en