Page:Carette - Zirska, immigrante inconnue, 1947.djvu/56

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 34 —

listes, d’ailleurs, ne se souciaient pas d’interviewer ces youpins dont la propreté était fort douteuse. De loin, le jeune reporter regardait ces pseudo-immigrants adeptes du bedit gommerce. Il aurait été superflu de prétendre que ces Juifs se sont installés dans les plaines de l’Ouest. Personne, d’ailleurs, n’aurait cru Jean Delande s’il avait soutenu que ces Juifs deviendraient fermiers au Canada. Pourtant on payait leur passage à cette condition. On passait sous silence ces arrivages plutôt indésirables.

Lorsque M. Paquin avait quelques instants, il causait souvent de la qualité des immigrants avec Jean Delande. Ce dernier soutenait, auprès de l’abbé, que l’Écossais semblait être le meilleur sujet qui soit. On a rapporté à l’abbé des cas très intéressants parmi les Écossais. Jean Delande connaissait tout cela, mais ce qu’il savait surtout, c’est que dans chaque bateau, dans chaque transatlantique, il y avait des révolutionnaires plus à