ter avait l’impression d’être surveillé. Il ignorait par qui, mais il l’était à n’en pas douter.
Quelques jours auparavant, « La Vérité », sous la signature de Delande, avait publié une déclaration sensationnelle de l’abbé Paquin, sur les activités subversives des agents de Moscou, à Québec. Cette déclaration semblait avoir touché son but, car parmi les débardeurs, (il y avait des communistes, là comme ailleurs), il se sentait surveillé. Le jeune homme connaissait tous ces travailleurs du port et depuis quelque temps, on semblait le fuir. Que se passait-il ?… Il se le demandait. De plus l’abbé Paquin avait reçu des lettres anonymes, relatives aux nouvelles qu’il communiquait au jeune reporter de « La Vérité ». On n’ignorait pas que le jeune journaliste était son confident. C’est sur lui qu’il comptait pour la diffusion de ses avertissements aux autorités.
À l’aide de longues manchettes, ces nouvelles éveillaient l’attention des autorités du port et voilà ce que ne voulaient pas les sbires