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CHAPITRE VI
LE MONTNAIRN
L’abbé Paquin passait ses longues journées au port, en ces jours d’immigration intense. C’est là que Jean le retrouva, le lendemain, avant l’arrivée d’un Empress de la Ligne du Pacifique. Après quelques paroles, Jean s’informa des quatre Russes qu’il avait signalés aux officiers du port.
— Ah ! oui, dit le bon abbé, tu sais, tes oiseaux sont en très bonnes mains.
— Que sont-ils au juste ?
— Des vrais, entends-tu ? des chauds ; et je crois que leur séjour au Canada sera de courte durée.
— Tant mieux, dit le jeune reporter. Nous en aurons toujours trop de ces sujets de désordre. Et dire que chaque bateau a ses