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la perle cachée.

(S’agenouillant pris de la couche d’Alexis et lui saisissant la main) Ah ! maintenant je reconnais en toi, mon fils, ces traits paisibles qui auraient dû m’ouvrir les yeux. C’est bien ton noble front, serein jusque dans la douleur ; ce sont bien tes lèvres sincères, qui sourient jusque dans la mort. Oh ! si tes yeux pouvaient s’ouvrir ! — C’est encore à peine si leurs paupières peuvent cacher l’azur de leurs orbites. (Se levant avec vivacité) Que j’ai été aveugle !

Oh ! qui me tirera de l’abîme de mon désespoir !

Car. (s’attachant à Euphémien) — Moi.

Rappelez-vous, mon père, que c’est par ignorance, et pour obéir à une volonté plus haute que vous avez agi. Ce qui vous cause tant de chagrin, lui procure, à lui, la renommée sur la terre, et la gloire dans les cieux.

Euph. Et comment ?

Car. En effet, c’est qu’il est mort avec douceur sous le blâme injuste du juge le plus bienveillant. Ce qu’Isaac eût été, si le glaive d’Abraham avait transpercé son cœur résigné, — tel est Alexis. Bien plus, il ne pourrait être le saint qu’il est, s’il n’eût point passé par ce « Lamma sabachthani » qui est le plus sublime martyr de l’âme.

Euph. Mon enfant, tu m’as fortifié ! (Au chambellan) Allez dire aux princes qui tiennent les