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intitulé De consolatione. Ambrogio Cavenago, premier médecin de l’empereur, m’appelait l’homme des travaux. Jules César Scaliger m’a attribué plusieurs titres que j’aurais recherchés, en m’appelant esprit très profond, très heureux et incomparable. Et toute la jalousie à laquelle j’ai été en butte n’a pu faire que mon nom ne soit pas mentionné dans les leçons publiques à Bologne, à Pavie et ailleurs. Angelo Candiano et Bartolomeo d’Urbin, tous deux célèbres (279) et médecins fameux, combien de fois les a-t-on trouvés (et ils ne s’en cachaient pas) avec mes livres entre les mains, quoiqu’ils ne fussent guère mes amis. Mais mettons un terme à ce propos, pour ne pas sembler poursuivre l’ombre d’un rêve, car les choses de ce monde sont vaines, et la louange qu’on en fait est futile.