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Le Vent du Soir

Le vent du soir berce ma peine,
De molles branches, doucement
Balancées, frémissent à peine
Sous un souffle lent et clément.

Le ciel mouvant tourne et s’abaisse,
Et, brusquement, voici la nuit.
J’entends glisser entre les haies
La fraîcheur vive de la pluie.

Et, par dessus le mur, je vois
— Horizon calme — de confuses
Prairies mouillées, mêlées, fondues
Dans les brouillards blêmes et froids.

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