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LA BOHÊME ET MON CŒUR


Ah ! je t’aime ! Où donc es-tu
Ailleurs que dans mes poèmes ?
Voici l’hiver qui ramène
Mes chagrins noirs et têtus.


Les acacias frémissent
Quand le vent descend sur eux.
Tu te chauffais, sans chemise,
Toute nue au coin du feu.


La pluie battait la fenêtre ;
Le bois sifflait en brûlant…
… J’attends que le matin blanc
Se lève encor dans les vitres !

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