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Emma avait confectionné à la hâte une toilette de soirée, très simple, en noir. Dans l’antichambre de
Moussac, Farjolle fut heureux de rencontrer le directeur de l’Informé et sa maîtresse. Il aimait mieux ne pas entrer seul au milieu d’invités malveillants et sous l’éclat des lumières. Il présenta sa femme.

— Madame Farjolle. Monsieur Verugna, directeur de l’Informé.

Verugna secoua la tête plutôt qu’il ne l’inclina. Emma et Joséphine se serrèrent la main.

On n’annonçait plus chez Moussac. Le maître de la maison avait supprimé cette formalité, à cause des chuchotements et parfois des éclats de rire scandaleux qu’elle provoquait.

Un domestique ouvrit la porte, Joséphine murmura :

— Ce qu’on va se « raser » là dedans !

Les deux couples traversèrent ensemble les salons, Farjolle adressant la parole ostensiblement à Verugna qui souriait à droite et à gauche. Moussac vint à leur rencontre. Farjolle lui présenta Emma et il la présenta à son tour à la maîtresse de la maison, Noëlle, que des hommes entouraient.