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— Je lui ai promis de patienter huit jours… Tant pis, je vais lui écrire.

Et il envoya à Farjolle quelques mots griffonnés fébrilement :

« Monsieur,
« J’ai réfléchi. J’ai besoin de mes fonds immédiatement et je ne peux pas attendre. Ayez la complaisance de me les faire tenir demain matin.
« Si je ne les reçois pas avant midi, je me verrai dans la nécessité d’agir.
« J’ai l’honneur de vous saluer.
« Commandant Isidore Baret. »

— C’est raide, mais il n’y a pas à se gêner avec ces gens-là. Si je n’ai pas mon argent demain, je dépose une plainte, tout simplement.

— Ma foi ! vous avez raison. Quand Farjolle aura affaire au parquet, il prendra une résolution. C’est peut-être le meilleur moyen d’être remboursé.

— Pas un mot à personne, jusque-là, Brasier, hein ? Il ne faut pas ébruiter cette affaire.

Farjolle était plein d’espoir. Après le refus de Verugna, il avait vu Letourneur, et le grand banquier s’était montré charmant avec lui. Il le pria de présenter ses respects à Emma et accepta une invitation à dîner chez eux, rue Taitbout, en famille.

Il s’intéressa aux affaires de Farjolle, le félicitant sur la Bourse indépendante.

— C’est un journal très bien fait et très sérieux. Je le lis toutes les semaines…

Comme Farjolle lui dit qu’il songeait à l’agrandir,