Verugna, à cette idée, s’exclama :
— Farjolle coffré ! Non, elle est bien bonne… À Mazas, alors.
— Mon Dieu ! oui, à Mazas !
— Sacré Farjolle ! il ferait une tête à Mazas… J’irais le voir certainement, et toi ?
— Moi aussi… j’ai un principe : ne jamais lâcher les camarades dans le malheur.
Leur hilarité ne connut plus de bornes. Verugna surtout se tordait, avec des éclats de rire d’enfant devant la baraque d’un guignol.
— Ah ! ah ! Farjolle à Mazas ! Ah ! ah ! j’ai tout de même de la sympathie pour lui. Si je les lui prêtais, les cinquante mille francs ?
— Ce serait une solution, fit observer Brasier.
— Oui, mais si je les lui prête, qui est-ce qui me prouve qu’il ne recommencera pas demain ? Et puis, mon cher, du moment que Farjolle n’est pas sérieux, il ne m’amuse plus : je lui ai rendu assez de services…
— Le fait est…
— D’ailleurs, il n’y est pas encore à Mazas ! Qu’il se débrouille tout seul… J’ai trop perdu le mois dernier, moi aussi, zut !
Mis au courant de la situation par Brasier, le commandant Baret fut pris d’un découragement profond.
— Mes quatre-vingt mille francs sont fichus ! je le sens.
Brasier le consola.
— Farjolle les a perdus à la Bourse : nous en avons acquis la certitude chez son coulissier. Mais c’est un garçon de ressource ; menacez-le, il les trouvera.