être à l’Informé, en ce moment-ci, Je vais le tâter. »
Le garçon de bureau l’introduisit, le sachant un habitué.
— Quelque chose de très important à vous dire, mon cher.
— Dépêche-toi, je suis d’un pressé… Vingt personnes qui m’attendent.
— J’ai pensé à une affaire de premier ordre. Il s’agirait de transformer mon journal, de l’agrandir…
— Tu deviens ambitieux, Farjolle, tu te f… dedans.
— Il y a une fortune à faire avec un journal comme celui que je médite.
— Il n’y a absolument rien à faire, tu n’es qu’une brute. Contente-toi donc de ce que tu as et ne te crois pas plus malin que les autres…
Farjolle hésita, puis dit :
— Si par vous, ou par n’importe qui, je trouvais une cinquantaine de mille francs…
Verugna se récria :
— Cinquante mille francs ! Tu deviens fou, ma parole d’honneur. Me vois-tu mettre cinquante mille francs dans un journal financier ?… Si c’est des blagues comme ça que tu as à me proposer…
— Mon cher ami, balbutia Farjolle.
— Comment ? il y a un an, tu ne gagnais pas un sou, tu crevais la faim, et tu parles aujourd’hui de cinquante mille francs… Mais, est-ce que tu voudrais des chevaux, des voitures, comme Moussac ?
Cette idée le fit rire aux éclats.
Non ! Farjolle avec un hôtel, des chevaux et des voitures. Ce serait drôle !
— Va-t’en, mon vieux. Je suis bien pressé, et ne me