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— Je te demande pardon, mon petit chéri, tu sais, bien pardon…

— De quoi ? mon Dieu.

Elle hésita, et, à voix plus basse :

— De… de… cet été… l’autre ?

Farjolle répondit en souriant :

— Bah ! c’est effacé. Nous nous aimons, c’est le principal. Le reste n’a pas d’importance : on doit être indulgent les uns pour les autres.

Elle pleura :

— Oui, j’ai été folle !

— Allons ! ne te fais plus de mauvais sang et dînons, ma chérie. Ces truffes ont une odeur délicieuse…

Le lendemain, Farjolle travaillait dans son cabinet de la Bourse indépendante. On sonna. Le garçon de bureau fit passer une carte : « Isidore Baret. »

— Isidore Baret ! c’est le commandant ! Qu’est-ce qu’il me veut donc ? pensa Farjolle, imperceptiblement troublé. Introduisez ce monsieur.

Le commandant Baret entra. Il tenait son chapeau à la main et semblait tout penaud.