Page:Capus – Qui perd gagne.djvu/178

Cette page a été validée par deux contributeurs.

— Nous partirons ensemble, ajouta-t-il.

Toute la soirée, Farjolle fut mécontent. Après dîner, ils firent une promenade dans le jardin et descendirent jusqu’au bord de l’eau, Farjolle marchait devant, l’allée étant étroite. À un moment il se trouva éloigné.

Velard se pencha vers Emma et rapidement :

— Demain, n’est-ce pas ?

— Oui.

Farjolle crut entendre un murmure et se retourna. Dans l’obscurité, il lui sembla qu’ils s’étaient rapprochés.

— Pour le coup, je suis une brute, une vraie brute… Il ne me manquerait plus que d’être jaloux.

La nuit, il dormit mal et Emma se réveilla plusieurs fois, supposant qu’il était souffrant.

Au matin, il avait la migraine et se leva de très bonne heure. Il monta dans la chambre de Velard et l’aida à faire sa malle. Le voyage fut triste. Ils lurent les journaux dans le train, causant peu. À la gare Saint-Lazare, ils se séparèrent.

Emma et Farjolle allèrent rue Taitbout visiter l’appartement et ils le louèrent tout de suite. Puis ils déjeunèrent, avenue de Clichy, dans un restaurant du quartier, à leur porte.

En revoyant son petit logement, Farjolle s’écria :

— Ce que c’est étroit ! Je ne pourrais plus demeurer ici et j’ai hâte de déménager.

— Les meubles sont couverts de poussière, dit Emma, et il y a du désordre. Je rangerai tout cette après-midi.

— Moi, je vais m’occuper de mes affaires. Rendez-vous à la gare à six heures. Tu ne sortiras pas ?

Emma répondit :