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— Non.

— Et après-demain ?

— Non plus.

— Nous sommes brouillés ?

Emma le regarda et, se penchant légèrement, dit :

— Zut !

Velard, secoué, eut presque les larmes aux yeux.

Elle insista.

— Oui, zut ! J’en ai assez, vous êtes trop embêtant.

Ils aperçurent Farjolle qui s’avançait épanoui et heureux. Emma reprit le bras de Velard et, tout en souriant du côté de son mari, répéta encore :

— Vous avez compris ?

Le petit lui envoya un regard timide et l’abandonna à Farjolle.

— Nous irons souper, à la sortie, hein, mon cher ? voulez-vous ?

— Je suis fatigué, fit Velard.

— Allons donc ! Vous souperez avec nous, c’est entendu. Vous ne pouvez pas faire autrement, le soir de notre inauguration. C’est nous qui avons fait cette affaire-là, mon vieux, nous deux ! N’est-ce pas, Emma, il ne peut pas faire autrement ?

— Certes ! dit Emma.

Velard consentit, alors.

— Je vous attendrai à la sortie. Je vous laisse, je vais voir danser.

Il s’éloigna moins triste, avec le vague espoir que tout n’était pas fini entre eux. Il rencontra deux ou trois femmes qu’il connaissait et qui lui parlèrent. Il leur répondit à peine, songeant à autre chose. Une d’elles fit cette remarque :