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faires de Républiques de l’Amérique du Sud honorèrent le banquet de leur présence.

À la table de la presse, il y avait Verugna : à sa droite Moussac, à sa gauche Farjolle ; des courtiers d’annonces venaient ensuite, ainsi que des membres de plusieurs cercles des boulevards, parmi lesquels Brasier.

Des personnages moins importants occupaient la troisième table.

Le banquet commença d’une façon très convenable. Brasier approuva le menu et manifesta l’intention de porter un toast après le potage. Farjolle le retint, comme il ouvrait la bouche pour dire évidemment des bêtises, et la table de la presse ne tarda pas à être bruyante.

Au milieu du repas les convives changèrent de place et la gaieté devint générale. Un silence se fit quand le moment des toasts arriva.

L’homme qui occupait la place de l’ambassadeur d’Angleterre se leva le premier et but « à l’intrépidité de Griffith et à la prospérité du Cirque anglo-français ». Des hourrahs accueillirent ces paroles, et l’homme, s’étant incliné gravement pour remercier, se rassit. Les convives se tournèrent du côté de Griffith et vidèrent leur coupe de champagne.

Brasier demanda qui était ce monsieur si distingué.

— Il représente l’Angleterre, répondit Farjolle, mais je ne sais pas son nom.

Alors, un des chargés d’affaires de l’Amérique du Sud prononça un discours en espagnol, puis Verugna s’exprima en ces termes :

— Je ne bois pas seulement à la prospérité du Cirque