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gens qui se conduiraient comme moi, en présence d’un flagrant délit.

— Pas flagrant, observa Brasier.

— Comment, pas flagrant ?

— Non. Si j’avais voulu nier, j’aurais pu.

— Tu as un aplomb !

— Je te dis que j’aurais pu. Seulement, je suis bon pour toi et j’ai préféré avouer.

Verugna eut un accès de ce rire particulier qui donnait un caractère enfantin aux choses les plus répugnantes qu’il faisait.

— Ah ! ah ! il ne te reste qu’à m’avouer combien de fois vous m’avez trompé ?

Joséphine intervint, se rapprocha de son amant, complètement rassurée sur l’issue de cette aventure :

— Très peu de fois, mon coco. Ce n’est pas la peine d’en parler.

— Je vais même aller jusqu’au bout dans la voie des aveux, continua Brasier… Oui, mon vieux, j’ai encore quelques pénibles confidences à te faire sur le passé.

— Horreur ! s’écria Verugna, m’aurais-tu trompé avec Augustine ? Je m’en doutais…

— Je t’ai trompé avec Augustine.

— Avec Clara ?

— Avec Clara aussi. Par exemple, j’ai eu du mal ; elle t’aimait beaucoup.

Verugna confirma :

— Oui, elle m’aimait énormément.

— Et avec Delphine.

— Oh ! celle-là, c’était une rosse.

Alors Joséphine regarda Brasier et lui cria :

— Toi, tu me dégoûtes !