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Et il s’avança sur sa maîtresse la main levée. Brasier lui saisit le bras :

— Ne fais donc pas l’imbécile. Eh bien, après ?

— Toi, tu n’es qu’un mufle, dit Verugna.

Alors, il s’assit devant son bureau et sembla attendre des explications.

— Tu ne vas pas te fâcher, espèce d’idiot, je suppose ? fit Brasier, très calme.

— Je le savais, d’ailleurs, répondit Verugna, je vous l’avais dit. Pourquoi avez-vous nié tous les deux quand je vous ai dit que je le savais ?

Joséphine, de son coin, répliqua à voix basse :

— Quand tu nous l’as dit, ce n’était pas vrai. Je jure que ce n’était pas vrai !

— Allons donc !

— Non, mon vieux, affirma Brasier, ce n’était pas vrai.

Radouci par cette parole, Verugna ajouta :

— Dites tout de suite que c’est moi qui vous en ai donné l’idée.

Joséphine, qui s’était mise à pleurer, s’écria :

— Pour sûr, c’est toi. Je n’y pensais pas avant.

— Toi, ma petite, fit Verugna en étendant la main, tu recevras tout de même une bonne paire de gifles.

— Donne-la-lui, la paire de gifles, reprit Brasier, et que ce soit fini ! Tu fais le fanfaron, tu cries partout que tu te fiches pas mal d’être trompé par tes amis, et puis tu es comme les autres. Tiens ! tu as l’air d’un mari, pouah !

Verugna fut scandalisé.

— J’ai l’air d’un mari, moi !

— Je l’ai dit et je le répète. Il ne te manque plus, con-