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rien et on rompt un peu la monotonie de la vie.

— Voilà un mois que je vous aime, Emma, lui dit à l’oreille Velard dans une de leurs excursions sur les
boulevards extérieurs. Un mois ! un grand mois… Quand cesserez-vous d’être aussi méchante ?… Venez chez moi, un jour… aucune femme n’y est entrée depuis que je vous connais.

— Nous verrons, répondit-elle.

— Chez moi, Emma, vous serez aussi libre qu’ici et vous ferez ce que vous voudrez.

— C’est bien délicat, d’aller chez vous, mon ami.

— Mais non… une voiture vous amène, une voiture vous ramène. J’ai une maison idéale, on ne voit monter personne.

Il ajouta :

— Nous allons peut-être être seuls, pendant quelques jours.

Elle eut l’air étonné.

— Oui. Écoutez, Emma. Vous ne m’en voudrez pas ! J’ai trouvé un moyen de faire partir votre mari pour l’Angleterre. Il vous le dira ce soir : l’affaire s’est arrangée cette après-midi.

— Comment ? pour l’Angleterre, s’écria-t-elle, qu’est-ce que c’est que cette plaisanterie ? Farjolle va en Angleterre ?