lui tendait la joue. Elle lui permettait maintenant ces caresses légères, ainsi qu’un joueur augmente son enjeu pour prendre plus de goût à une partie.
À la fin de mars, Farjolle toucha huit cents francs de commission à la caisse de l’Informé.
— Verugna est excellent pour nous, dit-il à sa femme. Il me procure un tas d’affaires…
— Il est toujours avec Joséphine, n’est-ce pas ? demanda Emma.
— Toujours. Je m’entends très bien avec eux deux : elle est charmante aussi, Joséphine. Hier, à cinq heures, elle a failli venir te voir, mais elle a été empêchée. Étais-tu chez toi à cinq heures ?
Cette question banale et sans portée aucune la gêna. À cinq heures, elle était en fiacre à côté de Velard. Elle répondit machinalement :
— Oui, je crois.
Farjolle devint sérieux.
— Par exemple, il y a un détail qui m’ennuie. J’ai la certitude que Joséphine trompe Verugna avec Brasier. Ils ne prennent même aucune précaution et à chaque instant ils s’embrassent ; dès que Verugna a le dos tourné, ils s’embrassent devant moi, sans se troubler.
— Qu’est-ce que ça peut te faire ?
— Tu penses que ça m’est égal. Seulement, s’ils se faisaient pincer ça me mettrait dans une fausse situation.
— Verugna la quitterait, voilà tout.
— Oh ! non, il ne la quitterait pas pour ça… mais enfin, nous sommes bien comme nous sommes, il vaut mieux que rien ne change. Je le lui ai dit, à Brasier ; tu ne sais pas ce qu’il m’a répondu ? Il m’a répondu :