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SOUS LE RÈGNE DE FRONTENAC

comtesse de Frontenac et elles étaient rédigées à peu près dans les mêmes termes.

Voyons ce que la « Divine » écrivait à Paul Aubry :


Paris, 27 avril 1696.

« Mon cher lieutenant,

Je suis heureuse de vous informer qu’à la sollicitation pressante du Révérend Père Schultz, curé de l’église Saint-Michel, à Munich, où vous et votre sœur résidez depuis six ans, j’ai demandé votre grâce à notre illustre roi, et que Sa Majesté me l’a accordée sans aucune réserve.

« Munie de cette haute autorisation, j’ai fait les démarches requises auprès du tribunal qui avait prononcé l’arrêt contre vous et madame DeBoismorel, et j’ai eu le bonheur de faire rescinder la sentence qui vous condamnait tous les deux à douze ans d’exil, en dehors de la France et du Canada.