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SOUS LE RÈGNE DE FRONTENAC

voulons désormais le servir. Il nous les a donnés aussi, sans doute, parce que nous nous proposons, quand aura sonné le dernier jour de notre exil, de retourner en France pour consacrer à cette chère patrie notre cœur et notre vie.

On entend souvent dire ici que l’Allemagne est le pays par excellence de la liberté. C’est peut-être le cas. Mais nous croyons, nous, qu’un vrai Français ne pourra jamais s’attacher à l’Allemagne, parce que les goûts, la mentalité et l’esprit d’un Français sont bien supérieurs aux goûts, à la mentalité et à l’esprit d’un Allemand. Et quand on a eu, comme vous et nous, le bonheur d’être né et d’avoir grandi en France, il nous semble qu’il est impossible de se séparer pour toujours de ce foyer où fleurissent les arts, les sciences, les vertus, le désintéressement et l’héroïsme !

Oh ! ne m’en voulez pas, capitaine, si je ne puis accepter et partager l’amour que vous éprouvez pour moi. Je n’en