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UNE INTRIGANTE

chaque matin il se plaît à contempler. Puis, comme attiré par une force occulte, il s’approche d’une nouvelle et magnifique gerbe de roses qu’une main inconnue place sur son pupitre, depuis quelques jours.

Après avoir un instant rêvé devant ces fleurs, il se met à arpenter son cabinet de travail en relisant une lettre, très injurieuse pour lui, qu’une âme vile avait adressée de Québec à la comtesse de Frontenac, à Paris, et que celle-ci a fait parvenir au comte avec cette note brève :

« Connaissant la noblesse de votre caractère et votre loyauté à mon égard, je tiens à vous dire que j’ai pour l’auteur de la lettre ci-jointe le plus profond mépris.

« Croyez à l’affection inaltérable de votre toute dévouée. »

Anne de la Grange.


Coïncidence étrange, Frontenac avait reçu, la semaine précédente, une autre