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UNE INTRIGANTE

élégante embarcation à voiles et à avirons, qu’il conduisait lui-même avec une habileté parfaite. Aussi était-il admiré de tous les marins qui le rencontraient sur l’Isar et avaient surnommé sa barque la Mouette.

Le soir, quand le Père Schultz ne venait pas, Micali et sa sœur jouaient aux échecs ou faisaient de la musique.

Alors, doit se dire le lecteur, ces deux personnes étaient les êtres les plus heureux du monde. Oui, apparemment, mais les apparences sont souvent trompeuses, et nous verrons bientôt ce qui manquait au bonheur de ce joli couple que tant de gens regardaient avec envie.

Un matin, Micali et sa sœur étaient occupés à leurs études respectives, quand la servante vint leur annoncer qu’un étranger les demandait.

— Vous a-t-il dit son nom ? s’informa Micali.

— Non, môsieu, y m’aviont point dit