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UNE INTRIGANTE

dire plus. À deux reprises, comme à la dérobée, il attacha sur moi un regard que je ne puis définir, mais dans lequel mon cœur — qui s’y connaît — a deviné un nouveau sentiment fait de tendresse et d’admiration. C’est sans doute le coup de foudre qu’il ressentait. Mais attendons les développements, mon chéri !

« Quoi qu’il en soit, je suis persuadée que les lettres que tu as écrites sur les frasques réelles ou fausses de la « Divine » ont produit beaucoup d’effet sur l’esprit altier du comte.

« Je veux lui faire détester cette femme autant que je la déteste moi-même !

« Par le même courrier qui t’apportera la présente, j’envoie une nouvelle épître à la comtesse de Frontenac. Je lui représente le comte comme un être dégradé, et je lui dis des choses qui devront la dégoûter pour toujours de son mari.

« Toutes ces choses, bien entendu, sont de mon invention. Car le gouverneur