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SOUS LE RÈGNE DE FRONTENAC

avec une vive anxiété, et que j’ai reçue hier, a rempli mon âme de joie. Merci, mon chéri !

« Les nouveaux renseignements que tu me donnes sur Louis XIV ne m’ont causé aucune surprise, car rien ne peut me surprendre de la part de ce triste sire que nous avons le malheur d’avoir pour souverain.

« Espérons qu’une nouvelle Lucrèce Borgia en débarrassera bientôt notre belle France…

« Un mot maintenant de mes projets. Je regrette de te dire que les choses ne vont pas au gré de mes désirs.

« Il est vrai que depuis plus de deux mois notre gouverneur a été très occupé et que les réceptions à son palais ont été rares. Cependant, le lendemain du siège de notre ville par les Anglais, j’ai eu l’avantage de rencontrer le comte au Château Saint-Louis. Il a été pour moi d’une courtoisie parfaite, pour ne pas