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UNE INTRIGANTE

beaucoup de tact et d’adresse dans cette affaire.

Resté seul, le gouverneur examina ces lettres, dont l’une était adressée à la comtesse de Frontenac, et l’autre au lieutenant de marine Paul Aubry, 36, rue Cluny, Paris.

La tentation lui vint d’ouvrir la lettre destinée au lieutenant Aubry ; il en avait d’ailleurs le droit en sa qualité d’administrateur de la Nouvelle-France. Mais il eut un scrupule. Il appela auprès de lui René-Louis Chartier de Lotbinière, conseiller du roi et lieutenant-général civil et criminel, à qui il fit part de ses soupçons contre la veuve DeBoismorel.

Chartier de Lotbinière, sans hésiter, rompit le cachet de la lettre qu’il lut à haute voix. En voici la teneur :


« Mon cher frère,

« Ta dernière lettre, que j’attendais