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SOUS LE RÈGNE DE FRONTENAC

vous pardonne volontiers tout le tort que vous avez voulu me causer.

« Agréez, avec mes meilleurs souhaits, l’assurance de mon humble protection quand vous serez de retour dans notre cher pays. »

Anne de la Grange,
Comtesse de Frontenac.

Je renonce à décrire ce que ressentaient en ce moment Aubry et sa sœur. Ils riaient, pleuraient, se félicitaient, s’embrassaient ou faisaient des pas mesurés dans les allées en s’accompagnant de la voix. Cette nouvelle inattendue les avait jetés dans un vrai délire !

— François ! cria Henriette, je croyons que môsieu et môdame étiont mâlades… Allons voêr dans le jardin.

François comprit du premier coup d’œil la cause de cette exaltation, et il se mit à applaudir de ses larges mains.

Henriette, elle, qui finit par comprendre à son tour, dit, en pleurant de joie :