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avait fait un joli discours à la Chambre sur la question de l’instruction publique, et réclamé, avec vigueur, les réformes que les catholiques demandent depuis des années. En un mot, il avait fait son devoir.

Quelques jours plus tard, à la surprise de toute la députation, M. X… déclara de son siège que les catholiques devaient, en attendant mieux, envoyer leurs enfants aux écoles publiques dirigées par la corporation appelée l’Institution Royale… Le jour du vote, M. X… était absent de la Chambre… et, le surlendemain, il acceptait une haute position dans le service civil…

Quels secours pouvons-nous attendre de pareils représentants ! Ils sont plus à craindre que des ennemis déclarés…

Ce qu’il nous faut aujourd’hui, à la Chambre, ce sont des hommes de foi, de science et de caractère ; des hommes capables d’aider notre race à remplir sur ce coin de terre de l’Amérique sa mission providentielle, qui peut se résumer ainsi :

Gesta Dei per Canadae Francos !

Ce député, M. le curé, n’est-il pas un catholique et un homme de science ?

Du catholique, il a le nom sans les vertus. De la science, il a les ombres sans les beautés.

Ah ! mon ami, plaignons le sort de ce mal-