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milice anglaise, et elle s’était emparée de Carillon, de Saint-Frédéric, de l’Île-aux-noix, de Chambly, de Montréal et de Trois-Rivières… Mais il appartenait à des Canadiens-français de réparer, ici, les échecs successifs des Anglais, et de sauver l’honneur de l’Angleterre !

Cependant, dès l’année suivante, les Anglais se voyant débarrassés des Américains, recommencèrent à persécuter nos compatriotes.

Ce qui humiliait probablement ces grandes âmes, c’était de penser que le salut du Canada était dû à la vaillance canadienne-française !

En 1778, le gouverneur Carleton, que les ultra-loyaux avaient accusé d’avoir eu trop d’égards pour nos compatriotes, fut rappelé en Angleterre et remplacé par le général Haldimand, qui se fit cordialement détester.

Haldimand ne semblait avoir qu’un seul désir : angliciser et protestantiser, par la violence, les Canadiens-français.

L’Angleterre en débarrassa le Canada en 1785.

Et que dire du règne de ces autres gouverneurs : sir Robert Prescott et sir James Henry Craig ? Ce dernier, surtout, fut le plus grand persécuteur de notre race. Malheur aux Canadiens-français qui osaient revendiquer leurs droits ! Pour ce crime, il fit jeter dans les cachots : Papineau, Bédard, Taschereau, Blanchet, Laforce et plusieurs autres.