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par la religieuse dont on célébrait les noces d’or, celui de droite par la supérieure, et celui de gauche par une religieuse étrangère à la communauté.

Le recueillement de l’abbé Lormier à l’autel, l’air de sainteté répandu sur sa figure, sa haute stature et sa voix grave et sonore produisirent sur les assistantes la plus salutaire impression.

Il était vraiment le digne représentant de Jésus-Christ, le héros de Châteauguay !

Lorsqu’il eût terminé la messe, le prêtre s’approcha du balustre pour entendre la lecture des vœux et bénir la religieuse qui devait les renouveler.

Il se tint debout, les mains jointes sur la poitrine.

La supérieure présenta à la vieille épouse du Christ la formule qu’elle devait lire, mais qu’elle n’avait pas encore vue.

La pieuse jubilaire prit le document, mais en voulant se mettre à genoux pour en faire la lecture, on crut qu’elle allait s’évanouir. Elle n’avait pas dormi de la nuit, et elle était si faible, que les religieuses avaient été obligées de la transporter à la chapelle dans une chaise roulante… Il lui fut permis de rester assise.

Alors, d’une voix faible, mais assez intelligible, elle lut :

« Je, sœur Sainte-Agnès de Jésus, née Corinne de LaRue..........................