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ÉPILOGUE

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Dans le prologue de ce livre, nous avons dit qu’il y avait déjà plusieurs années que le vieux muet (Jean-Charles Lormier) habitait la grève sud de la rivière Saint-Charles, lorsque nous l’avons présenté au lecteur.

Tout le monde l’aimait et l’admirait à cause de sa bonté, de sa force et de sa bravoure.

Il était le bon génie du rivage.

La grève sud de la rivière Saint-Charles était, parfois, à cette époque, surtout le dimanche l’après-midi, le théâtre de bien des désordres.

Les jeunes gens de toutes les parties de la ville s’y rendaient en grand nombre. Après s’être baignés, dans un costume très primitif, ils s’amusaient à boire, et leurs libations se terminaient, assez souvent, par des rixes sanglantes.

Le vieux muet crut de son devoir de faire cesser ces scènes honteuses qui le scandalisaient et empêchaient les honnêtes gens d’aller se reposer en cet endroit charmant.

Il inaugura une vraie campagne contre la licence de ces mœurs grossières, et la mena avec une vigueur et une sévérité impitoyables.