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« Depuis longtemps, N. T. C. F., nous n’entendons parler que d’agitation, de révolte même, dans un pays toujours renommé jusqu’à présent pour sa loyauté, son esprit de paix, et son amour pour la religion de ses pères.

« On voit partout les frères s’élever contre leurs frères, les amis contre leurs amis, les citoyens contre leurs concitoyens, et la discorde d’un bout à l’autre de la province, semble avoir brisé les liens de la charité qui unissait entre eux les membres d’un même corps, les enfants d’une même église, du catholicisme qui est une religion d’unité.

« Encore une fois, nous ne vous donnerons pas notre sentiment politique, qui a droit ou tort entre les diverses branches du pouvoir souverain. Ce sont de ces choses que Dieu a laissées aux disputes des hommes ; mais la question morale, savoir, quels sont les devoirs d’un catholique à l’égard de la puissance civile établie et constituée dans chaque état ; cette question religieuse, dis-je, est de notre ressort et de notre compétence…

« Ne vous laissez donc pas séduire, si quelqu’un voulait vous engager à la rébellion contre le gouvernement établi, sous prétexte que vous faites partie du peuple souverain ; la trop fameuse convention nationale de France, quoique forcée d’admettre la sou-