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nous, et que nous regardons comme notre devoir, comme de notre honneur de résister par tous les moyens actuellement en notre possession à un pouvoir tyrannique, pour diminuer autant qu’il est en nous ces moyens d’oppression, nous résolvons :

« 8° Sur la proposition du capitaine Doyen, secondé par M. L. Métivier, il est résolu :

— Que nous nous abstiendrons autant qu’il sera en notre pouvoir de consommer les articles importés, particulièrement ceux qui paient des droits plus élevés, tels que le thé, le tabac, les vins, le rhum, etc. Que nous consommerons, de préférence, les produits manufacturés dans notre pays ; que nous regarderons comme bien méritant de la patrie quiconque établira des manufactures de soie, de drap, de sucre, de spiritueux, etc. Que, considérant l’acte de commerce comme non avenu, nous regarderons comme très licite le commerce désigné sous le nom de contrebande, jugerons ce trafic très honorable, tâcherons de le favoriser de tout notre pouvoir, regardant ceux qui s’y livreront comme méritant bien du pays ; et comme infâme quiconque se porterait dénonciateur contre eux.

« 9° Sur motion de M. Olivier, secondé par M. Charles Lebeau, il est résolu :

— Que pour rendre ces résolutions plus efficaces, cette assemblée est d’avis qu’on