Page:Caouette - Le vieux muet ou un Héros de Châteauguay, 1901.djvu/271

Cette page a été validée par deux contributeurs.
— 264 —
 Les corrections sont expliquées en page de discussion

concerne Jean-Charles : je ne l’épouserai pas ! mais pour ce qui concerne son frère, j’ai besoin de réfléchir et de prier avant de me prononcer. Cette semaine, les élèves du couvent de la congrégation Notre Dame, à Montréal, font leur retraite annuelle, et je vous demande la permission de la suivre avec elles. J’espère que, après la retraite, je pourrai vous faire connaître la décision que vous attendez de moi. »

Donc, M. le notaire, nous avons gagné le principal point : ma fille renonce à Jean-Charles. J’ai confiance qu’elle va prendre maintenant une décision favorable à nos projets.

— Oui, M. le futur ministre, je partage entièrem… un peu… votre confiance. Mais dans le cas où cette décision me serait défavorable, vous pourriez forcer la main à Melle  Corinne, en lui faisant un devoir de conscience de m’épouser ; car elle me paraît très scrupuleuse, votre charmante fille !

— Nous aviserons dans le temps, M. le notaire. En attendant, n’est-ce pas ? ne négligeons rien pour assurer le succès de mon élection. Il faut que j’écrase mon adversaire…

— Tous mes instants vous appartiennent, M. le futur ministre ; je sais qu’en m’absentant de mon bureau, comme je le fais depuis quelque temps, je perdrai un bon nombre de clients,