— Entrez ! mais soyez bref, car j’attends de la visite…
— Votre concierge vient de me fermer la porte au nez ; dois-je comprendre qu’elle a été autorisée à agir ainsi à mon égard ?
— Oui, c’est moi qui lui avais donné l’ordre de ne pas vous recevoir !
— Me permettez-vous de vous en demander la raison ?
La raison ? elle est bien simple : je ne veux pas que vous veniez ici avec l’intention de faire la cour à ma fille.
— Mais, pourtant, vous avez consenti tacitement à mon mariage avec mademoiselle de LaRue, puisque la date en a été fixée, en votre présence, par madame de LaRue.
— Oui… peut-être… mais je n’ai jamais donné mon consentement à ce mariage.
— Vous me considérez donc indigne de l’honneur d’épouser mademoiselle de LaRue ?
— J’admets que vous êtes un brave et honnête garçon, mais je vous avouerai qu’il me répugne d’avoir pour gendre un simple habitant comme vous…
Trois petits coups secs, à ce moment, furent frappés à la porte.
M. de LaRue, visiblement embarrassé, se leva, se rassit, se leva de nouveau et cria : « entrez ! »