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UNE PÉNIBLE ÉPREUVE

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Enfin, je le tiens ! s’exclama Victor Lormier, en examinant un diplôme imprimé sur peau de vélin et muni du sceau de la chambre des notaires. Oui, je le tiens, ce diplôme tant désiré !

Je suis notaire ! c’est-à-dire que j’ai le pouvoir de passer des contrats, des obligations, des transactions, etc.

Je le tiens, ce titre qui va me permettre d’épouser la… dot… je veux dire la fille de cet imbécile et vaniteux de… Quand j’aurai mis la main sur le magot, je lui en ferai des niches au bonhomme… C’est moi qui rédigerai le contrat de mariage, et je te promets, mon bonhomme de futur beau-père, que j’y mettrai toute la science d’un notaire intéressé !

Je veux m’affranchir de l’humiliante tutelle de cet éléphant de Jean-Charles et devenir libre comme l’oiseau de l’air !

Vive l’or ! vive la liberté ! Mais ! je ne sais seulement pas si elle est jolie, la fille de mon futur beau-père… Bah ! que m’importent sa figure et sa tournure : c’est sa dot qu’il me faut !