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Il étudiait l’agriculture et savait tirer tous les avantages possibles des expériences faites par des agronomes intelligents.

Depuis quelques semaines, Jean-Charles était encore plus ardent à l’ouvrage.

Du matin au soir, sous la pluie comme sous les rayons brûlants du soleil, il travaillait sans s’accorder aucun repos et sans ressentir la moindre fatigue ; car la belle figure de Corinne souriait toujours à son imagination, et lui faisait paraître les heures bien rapides et le travail bien doux !

Il l’aimait, cette jeune fille, et il savait qu’il en était aimé.

Il l’aimait, non pas parce qu’elle ôtait jolie — car il savait que la beauté extérieure ne dure que l’espace de quelques années — mais il l’aimait parce qu’elle était bonne, tendre et pieuse.

Certes ! il n’était pas insensible à l’éclat de ses grands yeux d’azur, ni aux charmes de son esprit, mais ce qu’il admirait le plus chez elle, c’était la candeur qui rayonnait sur son front et qui était le sublime reflet de la pureté de son âme !

Les vacances étaient terminées, et les sœurs de Jean-Charles se préparaient à partir pour le