« Le fouet me représentait le muscadin, assis devant des gros livres, et étudiant tout ce qu’il faut savoir (généralement quelconque) pour être reçu notaire…
« Le fouet me montrait le muscadin, dans deux ans, tout à fait corrigé, et se promenant sans crainte, le soir comme le jour, avec une jolie Jacqueline devenue sa femme. (Oh ! la ! la !)
« Eh ! que d’autres choses intéressantes me disait encore mon grand fouet à manche rouge ! ce fouet que je ne donnerais pas pour une terre déchiffrée, pardon ! défrichée…
« Pointant, père François, c’est mon rêve à moi de posséder un jour, dans un coin de notre belle province, une terre défrichée ! mais je crains bien d’être obligé de la défricher moi-même.
« N’importe ! babiche ! J’aime la vie du colon, pourvu que j’aie une colonne avec moi ! car n’avoir que des épinettes pour compagnes, bonsoir ! c’est trop embêtant ! J’aimerais encore mieux rester au derrière… pardon… excusez ! par derrière mes chevaux… et sur le devant de ma voiture !
« Pour revenir à mon rôle, père François, j’aime à vous déclarer que c’est en tremblant que je l’ai accepté, parce que (ceci est entre nous) je ne me croyais pas assez futé pour le remplir comme il faut.